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Disons-le franchement... - Page 22

  • Petit rappel du calendrier électoral

    Je constate que, si beaucoup d’entre nous connaissent les dates de la prochaine élection présidentielle, le calendrier complet est souvent ignoré. Alors, pour ceux que cela intéresse, en voici les grandes étapes :

    Election présidentielle :

    Jeudi 23 février : Envoi des bulletins de parrainage aux élus.

    Vendredi 16 mars à 18 heures : Date limite de dépôt de 500 parrainage.

    Lundi 19 mars : Publication de la liste des candidats.

    Du lundi 9 au vendredi 20 avril : Campagne officielle.

    Dimanche 22 avril : Premier tour de la présidentielle.

    Dimanche 6 mai : Second tour de la présidentielle.

    Jeudi 17 mai : Début du mandat du nouveau président de la République.

     

    Elections législatives :

    Lundi 14 mai : Ouverture des inscriptions en préfecture.

    Vendredi 18 mai à 18h : Clôture des inscriptions.

    Lundi 21 mai : Ouverture de la campagne du premier tour.

    Dimanche 10 juin : Premier tour des élections législatives.

    Mardi 12 mai à 18h : Clôture des inscriptions pour le second tour.

    Dimanche 17 juin : Second tour des élections législatives.

     

    Le gouvernement nommé à la suite de l'élection présidentielle sera, forcément, provisoire. Il ne pourra en rien donner une véritable idée de ce que sera la politique menée au cours du prochain quinquennat.
    Ce n'est qu'après l'élection de la nouvelle Assemblée que nous aurons une vision plus claire de ce qui nous attend pour les cinq prochaines années : c'est de la nouvelle majorité (ou peut-être une coalition) que dépendra la formation du gouvernement et donc, par voie de conséquence, son orientation politique.
    Si, par le passé, le président élu pouvait compter sur un effet d'appel provoqué par son élection (et donc d'une majorité lui permettant d'appliquer son programme), les conditions ont, aujourd'hui, changé. Rien ne permet d'écarter la possibilité d'un vote "de réaction" qui bouleverserait complètement le paysage politique. Toutes les options sont ouvertes.

  • Enregistrement historique

    Sortons un peu du cadre politique habituel…

    Un peu, seulement. Car, une fois de plus, nous avons là une démonstration de ce travers journalistique qui consiste à commenter un événement sans avoir, au préalable, vérifié l'information.

    L'événement c'est la découverte d'un cylindre enregistré le 7 octobre 1889 au château de Friedrichsruh et sur lequel on peut entendre la voix du chancelier Bismarck. Depuis que l'information a été publiée, j'ai entendu plusieurs journalistes affirmer que l'on pouvait entendre Bismarck chanter la Marseillaise. Etonnant, non ? Et, en entendant ce matin Patrick Chêne, sur LCP, reprendre cette information, j'ai eu la curiosité de chercher ce fameux document. Disons-le tout de suite, si vous espériez entendre le “chancelier de fer“ chanter la Marseillaise, vous serez déçu !

    Le 7 octobre 1889, un collaborateur d'Edison présente l'un des premiers appareils d'enregistrement à Bismarck. Après lui avoir fait écouter plusieurs enregistrements, il lui propose d'en réaliser un à son tour. Et Bismarck se lance, récitant les premiers textes qui lui viennent à l'esprit : il commence par un extrait (en anglais) de “Old colony times“ un chant populaire américain très connu, puis cite les premiers vers de la ballade “Schwäbische Kunde“ de Ludwig Uhland, le début de la célèbre chanson d'étudiants "Gaudeamus igitur" et enfin, et en français, le début de la Marseillaise. Il termine par quelques conseils à son fils.
    Ces textes, cités de mémoire, permettent de se faire une petite idée de sa connaissance tant de l'anglais que du français (dans ce dernier cas, on appréciera les liaisons !).

    Vous l'aurez compris, contrairement à ce qui a été affirmé à maintes reprises dans divers médias, a aucun moment le chancelier ne chante. Ceci n'enlève, bien sûr, rien au caractère exceptionnel du document. Mais il ne m'a fallu que quelques minutes pour le vérifier, ce que, visiblement, n'ont pas fait ceux dont c'est le métier !

  • Déclaration de Claude Guéant

    Le ministre de l’intérieur a-t-il dérapé ?

    En tout cas, la phrase prononcée par Claude Guéant : «toutes les civilisations ne se valent pas» a provoqué une très vive polémique.

    Une phrase diffusée sur Twitter par des participants à la réunion de l’UNI à laquelle le ministre participait.
    C’est également sur Twitter que Harlem Désir a réagi en fustigeant «la provocation pitoyable d’un ministre réduit à un rabatteur de voix FN» et une «majorité en perdition électorale et morale».
    Cécile Duflot en rajoute une couche en parlant de «retour en arrière de trois siècles» et en concluant par «Abject !».

    Une fois encore la polémique éclate à cause d’une petite phrase sortie de son contexte. Car, à la lecture du texte intégral, elle prend une toute autre tonalité :
    «…Or il y a des comportements, qui n’ont pas leur place dans notre pays, non pas parce qu’ils sont étrangers, mais parce que nous ne les jugeons pas conformes à notre vision du monde, à celle, en particulier, de la dignité de la femme et de l’homme. Contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation.»

    Peut-on raisonnablement être d’un avis différent ?
    «Celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique».
    N’est-ce pas là la perception que l’on se doit d’avoir dans une société basée sur le respects des Droits de l’Homme ?