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Disons-le franchement... - Page 34

  • Ce n'est qu'un début…

    Les élections internes ont eu lieu, les militants ont fait leur choix.

    Il n’y a rien à redire, ce choix s’impose à tous. Après, il revient à chacun de se positionner, en fonction de sa sensibilité et des valeurs qu’il défend : soit on suit la nouvelle équipe, soit on se retire du jeu. Personnellement, j’ai opté pour la seconde solution.

    Soyons clair, je n’ai aucun doute sur la sincérité du nouveau délégué de circonscription, ni sur son envie de faire bouger les choses. Mais le pourra-t-il vraiment en traînant derrière lui deux énormes boulets et quelques fossiles de la politique locale qui n’ont pas compris que la manière de faire de la politique a changée ?

    Cela pose en tout cas un réel problème pour les prochaines élections municipales, car il va de soit que les deux boulets en questions revendiqueront ce qu’ils considèrent comme quasi droit divin, la tête de liste dans leurs communes respectives. L’un d’entre eux, à quelques jours de cette élection interne, distribuait les bons et mauvais points aux candidats, se demandant (pour les “mauvais“) quel bilan leur permettait de se présenter ! Sans commentaire… Le sien, de bilan, est éloquent : battu au premier tour aux municipales de 2001, arrivé troisième aux deux tours de celles de 2008. Celui de son acolyte n’est guère plus flatteur : battu à chaque fois au premier tour. Et plus grave dans ce cas, le candidat se prévalait du soutien du Premier Ministre, soutien qui lui avait été sèchement refusé !

    Lorsque l’on ajoute à cela certaines déclarations avec lesquelles je suis en total désaccord, des prises de position qui vont à l’encontre des valeurs que je défends, je n’ai guère d’autre choix que de me mettre en “congé de circonscription“. Ce qui arrangera tout le monde, car la mise à l’écart de quelques uns d’entre nous était une volonté de la nouvelle équipe.

    Donc, avec ma nouvelle liberté, je vais pouvoir me consacrer, sans aucun état d’âme, à aider celles et ceux (de plus en plus nombreux) qui préparent activement l’alternance pour les prochaines élections municipales en les faisant profiter de mon expérience (la communication politique est l’une de mes spécialités et, à titre professionnel, j’ai mené plusieurs campagnes électorales). D’autant plus que je ne suis candidat à rien, ce qui me permettra d’avoir le recul suffisant.

    D’autre part, mes fonctions au sein d’un mouvement associé me permettront, de temps en temps, de venir mettre mon grain de sel.

    Pas sûr qu’ils apprécient !

     

  • Enfin des chiffres sérieux ?

    Le site Mediapart, peu suspect d’être favorable au gouvernement, a réalisé son propre comptage. De son côté, France Soir a fait appel à une société spécialisée espagnole, la seule à utiliser une méthode scientifique.
    Les résultats sont étonnants. Dans les deux cas, les deux cortèges parisiens (boulevard du Montparnasse-Port-Royal-Saint-Marcel-pont d’Austerlitz-Bastille pour le premier, rue de Rennes-boulevard Saint-Germain-pont de Sully-boulevard Henri-IV pour le second) ont fait l’objet d’un comptage séparé.
    Pour le premier Mediapart a compté environ 35 000 manifestants, la société espagnole 32 038 (avec une marge d’erreur potentielle de 10%). Pour le second, Mediapart annonce 41 000 et les spécialistes 40 989 (avec, toujours, la même marge d’erreur). Ce qui fait un total, respectivement, de 76 000 et 73 027 (80 330 en adoptant la marge d’erreur la plus élevée). Dans les deux cas, nettement en dessous des 89 000 manifestants annoncés par la police et sans commune mesure avec les 330 000 des syndicats !

    Les constats d’huissiers, réalisés lors de la précédente journée de manifestations, avait déjà permis de constater que les chiffres de la police n’étaient pas aussi éloignés de la vérité qu’on semblait le croire.

    Cela n’a en soit rien d’étonnant quand on connaît la méthode employée par les syndicats qui consiste à compter le nombre de manifestants par rang sur les premiers rangs (en moyenne de 15 à 20 pour les manifestations parisiennes), puis à multiplier ce nombre par celui des rangs défilant pendant une durée donnée. Le chiffre définitif est obtenu en extrapolant sur la durée totale de la manifestation (par exemple, 15 personnes par rang, 400 rangs en une demi-heure donnent, pour une manifestation de 3 heures 30 un résultat de 42 000 manifestants). Or, qui a déjà vu passer une manifestation de sa fenêtre, a pu constater que seuls les premiers rangs et les côtés du cortège sont denses. Il est alors évident que ce système surévalue très largement le nombre de participants. Le comptage de la police, par groupe, est un peu plus fiable. Reste que la seule méthode réellement efficace est celle adoptée par la société espagnole, citée plus haut, qui consiste à faire ses relevés sur des photos prises depuis un ballon ! Ce n’est pas celle-ci qui a été employée à Paris (en raison des conditions météoroliques), mais une autre légèrement moins précise, d’où la marge d’erreur compensatrice.

    Quoi qu’il en soit, quand des chiffres émanant de différentes sources se recoupent à ce point, le doute n’est plus permis.

  • Retraites

    En-dehors de ses arguments traditionnels, l’un des angles d’attaque favoris du Parti Socialiste est le “non respect des engagements pris“, comme le rappelle une nouvelle fois le députée socialiste Raymonde Le Texier dans sa “question“ au gouvernement : «Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Telle est votre maxime. En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s’engageait à maintenir la retraite à 60 ans. Le Président trahit sa parole.». Bien entendu, que la crise soit passée par là, que les conditions ne soient plus du tout les mêmes, cela ne doit pas être pris en compte. En bons conservateurs, les socialistes ne se basent que sur une situation passée. Et ils continuent d’affirmer leur volonté d’abolir cette réforme “injuste“.

    Nous ne rappellerons pas que, en privé, bon nombre de leurs dirigeants en reconnaissent le bien fondé. Ce sont ceux-là même qui, en 1981, dénonçaient (toujours en privé) la baisse de l’âge de retraite à 60 ans qu’ils qualifiaient alors de mesure stupide et démagogique, gage donné au Parti Communiste dans le cadre du fameux programme commun.

    «Les promesses n’engagent que ceux qui les croient.». Cette remarque peut s’adresser également aux manifestants, persuadé de l’abrogation de ces mesures en cas de victoire de la gauche. François Fillon le souligne dans sa réponse :

    «Vous m’interrogez sur le respect des engagements. En 1993, le gouvernement Balladur s’est engagé à allonger la durée des cotisations de 37 ans et demi à 40. Vous promettiez de revenir dessus et après 1997, vous n’avez pas trouvé un jour en cinq ans pour le faire.
    En 2003, vous avez combattu la réforme que je défendais avec Jean-Pierre Raffarin en promettant de l’abroger. Au lieu de quoi, vous considérez aujourd’hui que l’allongement de la durée de cotisation est partie intégrante de toute réforme des retraites !
    En 2007, vous avez combattu la réforme des régimes spéciaux. En parlez-vous dans votre programme ? Allez-vous revenir dessus ? Vous dites que le système est injuste. Vous vous étiez engagés depuis toujours à régler le problème des longues carrières mais vous n’avez rien fait au pouvoir.
    Taxer le capital, les stock-options ? Que ne l’avez-vous fait alors ?
    En 2000, sous l’autorité de M. Fabius, vous avez même pris une décision qui aboutissait à alléger la fiscalité sur les stock-options !
    Alors, ne nous parlez pas de respect des engagements ! Vous avez toujours promis ce que vous n’avez pas fait !
    ».