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Disons-le franchement... - Page 72

  • La fracture numérique

    Il existe un problème que la presse n’évoque pratiquement jamais : la fracture numérique !
    Une grande partie du territoire français n’a pas accès à l’internet haut-débit, ce marché est totalement délaissé par les grands opérateurs. L’ignorance totale de la plupart des élus n’arrange rien. De nombreux départements ont signé la charte des départements innovants laquelle, loin d’apporter une solution, ne fait que retarder l’équipement des zones blanches

    En effet, alors que des solutions existent et sont aujourd’hui opérationnelles dans un certain nombre de communes, des départements font pressions sur les maires qui cherchent à satisfaire leurs administrés afin d’imposer leurs solutions, souvent imparfaites et surtout longues à mettre en œuvre.
    Et les opérateurs historiques en profitent pour mettre en place des systèmes rentables pour eux, mais qui ne répondent pas aux vrais besoins des Français et sans aucun souci d’aménagement su territoire.

    Pendant ce temps, un opérateur privé développe le vrai réseau du futur, le réseau pervasif. Alors que l’opérateur historique en est encore à mettre en place des hots spots !
    Pour bien comprendre ce qui se passe, prenons l’exemple du téléphone.

    La connexion internet, telle que nous la connaissons aujourd’hui, peut se comparer au téléphone fixe : l’abonnement est lié à la prise. Les hots spots, eux, peuvent être comparés à une cabine téléphonique : on peut se connecter depuis chaque point équipé soit en payant au coup par coup, soit en souscrivant un abonnement spécifique (comme dans une cabine où l’on pouvait soit payer sa communication, soit utiliser une carte).
    Le réseau pervasif, lui, est à internet ce que le téléphone portable est au téléphone fixe : pour un abonnement unique, il est possible de se connecter depuis n’importe quel point du territoire couvert. De plus, un non-abonné peut, par simple envoi d’un SMS, accéder au réseau de manière temporaire.

    Nous en sommes donc aujourd’hui au point où l’opérateur historique installe des cabines téléphoniques en cachant aux usagers l’existence du portable !

    L’enjeu économique est énorme : imaginez un site touristique affichant son appartenance à ce nouveau réseau. Ne serait-il pas plus intéressant pour quelqu’un déjà abonné, à Paris par exemple (une large partie de la capitale et déjà couverte ou en voie de l’être) de choisir ce site-là plutôt que le village voisin, non-équipé ?

    Qui pourrait aujourd’hui se passer de son téléphone portable ? Cela serait vrai demain pour son ordinateur portable. Que dis-je demain : c’est déjà le cas pour la majorité des utilisateurs professionnels mobiles comme les commerciaux.

    Les lourdeurs d’une grande entreprise, gangrenée par son passé d’entreprise publique et son long monopole, sont en train de retarder un progrès considérable. Pire, tout est mis en œuvre pour freiner les élans des petits opérateurs qui eux ont la réactivité et l’imagination nécessaires pour faire avancer les choses.

    Ce qui est vrai dans le domaine de l’internet l’est également ailleurs. Le combat d’arrière-garde que sont en train de livrer certains pour la préservation d’un soi-disant service publique relève du même ordre. Peut-être comprendra-t-on un jour que service public ne rime pas forcément avec service du public. Ne doivent être du ressort de l’Etat que les vrais services que sont l’éducation, la justice, la santé. Des petites entreprises seront toujours, sinon plus performantes du moins plus soucieuses de répondre aux attentes de leurs clients.

    Personnellement, entre un bureau de poste ouvert à des horaires auxquels je ne peux y accéder et un buraliste, ou tout autre commerçant, offrant le même service mais à des horaires qui me conviennent, mon choix est fait.

  • Juges : responsables mais pas coupables… Pas sûr !

    Les pauvres juges… Sont pas contents. Pas contents du tout !

    Bon, j’admets que, sur ce coup -à, Nicolas Sarkozy y est allé fort. Mais soyons honnêtes, aurait-on prêté la même attention à un vrai problème, qui mine notre société, si ces propos avaient été plus modérés ?

    Je n’entrerais pas dans la polémique sur le cas précis évoqué par le Ministre de l’Intérieur (c’est vrai que la décision était collégiale, mais il est tout aussi vrai que l’un des experts mandatés avait conclu à l’extrême dangerosité de l’individu en cause), mais je voudrais évoquer de manière plus générale les dérives de plus en plus nombreuses de l’institution judiciaire.
    Est-il admissible qu’un magistrat toulousain, auquel un enquêteur fait remarquer la fragilité, sinon le manque de crédibilité de certains témoignages, passe outre ces avertissements sous prétexte qu’il n’allait quand même pas laisser passer l’occasion de “se faire Baudis“ ?

    Est-ce à l’honneur de la justice de voir une juge d’instruction supplier un inculpé de lui “donner“ une personnalité en échange de l’immunité, puis voyant que son interlocuteur ne sais rien, le menacer des pires représailles ?

    Et que dire des enquêtes bâclées, des vies anéanties, des familles brisées… Nous ne connaissons ces cas que parce qu’ils ont été largement médiatisés ou qu’ils ont fait l’objet de récits, mais combien d’autres sont passés sur silence ?

    Bien sûr, ces cas ne sont le fait que d’une minorité de magistrats se sentant investi d’une mission, des justiciers qui n’ont de compte à rendre à personne… Mais ces magistrats-là décrédibilisent la justice française. Aucun d’entre nous n’est à l’abri, nous pouvons tous nous retrouver sans raison en face de l’un d’entre eux. Et s’il a décidé que nous étions coupables, dans l’état actuel des choses nous n’avons aucun moyen de nous protéger.

    Quand un enfant se blesse dans une cour d'école, le Maire peut être inculpé. Quand un patient estime qu'un médecin à fait une erreur de diagnostic, il le traine en justice. Un ministre peut se retrouver devant la Cour de Justice de la République. Quand un juge ruine une existence. et bien tant pis, l'erreur est humaine !

    A méditer !

  • La mauvaise foi a ses limites.


    François Bayrou joue perso, ce n’est plus en secret pour personne. Dans son parti, les dissensions se de plus en plus visibles. Gilles de Robien qui reste au gouvernement, 9 députés sur les 27 que compte le groupe qui votent la confiance au gouvernement… ça fait désordre !
    Alors quand François Bayrou refuse au gouvernement le droit de procéder par ordonnances, mais qu’aurait changé un débat à l’Assemblée ? Rien ! Strictement rien ! Ou plutôt, cela n’aurait fait que retarder la mise en place des réformes indispensables, car de toute façon, avec l’appui du groupe ultra-majoritaire de l’UMP et des députés UDF qui le soutiennent le gouvernement avait largement les moyens de faire passer ses textes. Cela aurait simplement pris quelques semaines, voire quelques mois de plus. Or le temps manque !
    Débattre pour faire avancer les choses, oui. Débattre pour le simple plaisir de marquer sa différence et servir des ambitions personnelles, non.

    Dans le même ordre d’idée, François Hollande a raté une belle occasion de se taire. Souhaitant consulter l’ensemble des partis politiques ayant des élus au Parlement Européen sur le devenir de l’Europe, le Premier Ministre invite fort logiquement le Front National : quoi de plus normal, sur les 78 députés européens français ce parti en compte 7 (pour mémoire : PS 31, UMP 17, UDF 11, Verts 6, PC 3, MPF 3). Alors, quand Monsieur Hollande souligne que c’est la première fois depuis l’élection de Jacques Chirac que le Front National est consulté, je ferais simplement remarquer que ce parti n’a pas d’élus au parlement français et que n’étaient conviés à ces réunions que les partis représentés à ce niveau.
    Par-delà la polémique, comment François Hollande aurait-il pu représenter un parti aussi profondément divisé sur la question européenne. Ce prétexte lui aura permis de se défiler !