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Disons-le franchement... - Page 70

  • A propos de réformes.

    Discussion entre amis, sujets divers… puis, je ne sais comment, quelqu’un vante les nombreuses avancées sociales de l’aire Mitterrand !


    Je ne peux évidemment pas m’empêcher de demander de quelles avancées il veut parler !
    - Mais toutes !
    - C’est-à-dire ?
    Et là : problème !

    Quand il s’agit de lister ces fameuses avancées, on se rend compte qu’il n’y en a pas tant que ça ! Beaucoup de poudre aux yeux, brillante communication, peu de résultats !
    Les 39 heures ? La cinquième semaine de congés payés ? Peut-on appeler cela une avancée sociale ? Pour ma part, je n’en ai rien vu de cette avancée-là : mes semaines de travail font toujours plus de 50 heures, je n’ai jamais pu prendre plus de 15 jours de congés dans l’année… et je connais beaucoup de monde dans mon entourage à être dans cette situation.
    Si je devais retenir une vraie avancée, quelque chose qui a bouleversé en profondeur la société durant cette période, j’aurais beaucoup de mal à trouver quelque chose !
    Eventuellement la suppression de la peine de mort. Bien sûr cela n’a eu d’influence directe sur notre vie quotidienne, mais cette réforme était indispensable.

    Les vraies réformes, celles qui ont réellement changé en profondeur notre société ont été réalisées sous le septennat de Valéry Giscard d’Estaing. Les plus jeunes l’ignorent le plus souvent, pourtant abaisser l’âge de la majorité à 18 ans a été une mesure qui a largement contribué à transformer la France : l’arrivée de la gauche au pouvoir aurait-elle été possible sans cela ?
    La loi sur l’avortement a également été une avancée importante, voulue par Giscard, soutenue par Chirac et défendue par Simone Veil. Dans le même ordre d’esprit, le mois suivant l’adoption de cette loi, le remboursement de la pilule est accordé.
    Et en vrac : institution du divorce par consentement mutuel, généralisation de la mixité dans les établissements scolaires, suppression de la censure, extension de la sécurité sociale aux non-salariés (une mesure très importantes pour les commerçants et artisans), démantèlement de l’ORTF, élection du Maire de Paris au suffrage universel…

    L’image d’un Giscard vieillissant et son départ pathétique ont fait oublier tout ce qui a été réalisé sous le septennat de celui qui a été élu président à l’âge de 48 ans !

  • Ouverture dominicale, le paradoxe !

    Deux infos diffusées ces derniers jours reflètent bien ce fameux paradoxe français que j’ai déjà évoqué ailleurs.
    La première : une action en justice contre des commerçants qui ouvrent leurs magasins le dimanche depuis 10 ans. Le syndicat qui intente cette action estime cette ouverture illégale, les commerçants quant à eux affirment que sans cette ouverture dominicale leurs commerces ne pourraient plus tenir (cela représente 35% de leur chiffre)
    La seconde : la remise d’un rapport sur la journée de solidarité au Premier Ministre.


    Dans le premier cas, les commerçants affirment donc que la fermeture dominicale signifierait à terme la mort de leur commerce. Pour eux, les achats ne se reporteraient pas sur un autre jour, car les consommateurs se tourneraient vers les autres commerces ouverts le dimanche.
    Admettons. Mais si TOUS les commerces étaient fermés le dimanche ? Ou au contraire, si tous étaient ouverts ? Le pouvoir d’achat des Français n’est pas extensible, et je ne connais personne qui dépense plus parce que c’est dimanche.  Il se trouve simplement qu’il est plus agréable de faire ses courses calmement que dans la précipitation, en sortant de son travail ou pendant la pause de midi. Mais si tous les commerces ouvraient le dimanche, il y aurait forcément un lissage du chiffre d’affaires. De même, si tous étaient fermés, ce chiffre se reporterait sur les autres jours de la semaine.
    L’autre argument avancé est que cette ouverture répond à une demande des consommateurs.

    C’est là qu’intervient le paradoxe : les consommateurs plébisciteraient l’ouverture des commerces le dimanche et les jours fériés mais, dans le même temps, refusent à une très large majorité la journée de solidarité. Autrement dit, ils n’acceptent pas de travailler un jour férié !

    Comment peut refuser de travailler un jour, et un seul, et exiger des autres qu’ils travaillent chaque jour férié ?
    “ils n’ont qu’à embaucher des gens pour ça, il y a suffisamment de chômeurs et de jeunes qui seraient prêts à travailler“. Pourquoi pas… Mais peut-on sérieusement imaginer remplacer tout le personnel ?  Et si les commerces restent ouverts 7 jours sur 7, ils n’auront plus de raison de rester ouverts tard le soir, Les grandes surfaces ouvriront une demi-heure plus tard le matin et fermeront une heure plus tôt le soir et ces 9 heures ainsi économisées seront reportées sur le dimanche… Où sera le gain pour les salariés ?
    Et après les commerces, pourquoi pas les services ? Ce serait pratique de pouvoir retirer un recommandé à la poste un dimanche, ou d’aller à la banque !


    Alors avant d’exiger des autres ce que l’on n’accepterait pas pour soi, réfléchissons !
    Ne fait pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse…

  • Sujet de réflexion

    Changement de ton. Sortons un peu du cadre classique.

    La lecture du blog d'un ami m'a amené à me poser des questions sur un sujet qui était, jusque là, assez loin de mes préoccupations habituelles. Je vous livre son texte tel quel, sans commentaire. Un sujet de réflexion, peut-être une prise de conscience pour certains.

    Depuis quelque temps, j'ai envie d'avoir un bébé, pour certains c'est grave parce que je n'ai que 19 ans, pour d'autres c'est normal et ils disent que je saurais parfaitement m'en occuper, ou alors, pour des personnes au cerveau limité, ce serait un caprice pour ressembler aux hétéros.
    Alors moi je dis "STOP", arrêtez vos conneries, un gay n'a-t-il donc pas le droit de vouloir un enfant ?
    Un gay saurait-il moins s'occuper d'un enfant qu'un hétéro ?
    Foutaises, personnellement j'ai gardé des tas d'enfant et j'ai toujours su m'en occuper parfaitement et sans problème. Alors non ce n'est pas un caprice de gay que je fais, c'est juste une réelle envie, et cette envie me ronge au point que parfois j'en pleure, hier par exemple après avoir tenu Anthony dans mes bras, j'en ai pleuré toute la journée. Débile me direz-vous ? Oui sûrement débile, débile de vouloir donner de l'amour à un enfant, débile de vouloir l'élever, débile de se lever pour lui, se coucher pour lui et faire en sorte qu'il soit heureux.
    Mais alors nous sommes tous débiles, gay ou hétéros ? Parce que, n'est-ce pas ce que nous voulons tous, que nos enfants soient heureux et en bonne santé ?
    Mais n'oubliez pas une chose, c'est qu'être parent d'un enfant ne signifie pas juste avoir les mêmes gênes que lui. Ce qui fait de nous de vrais parents, c'est surtout l'amour que l'on porte à cet enfant qu'il soit du même sang que nous ou non.
    Alors, je vous pose une dernière fois la question : est ce qu'un gay aimerait moins un enfant qu'un hétéro ?