Discussion matinale avec un ami... résultat : première poussée de fièvre anti-con ! Je ne supporte plus le conservatisme rétrograde des syndicats archaïsants à la française !
M'énerve trop ! Voilà des gens qui sont censés défendre les intérêts des salariés et qui n'ont toujours rien compris au fonctionnement d'une entreprise. Pas tous heureusement, certains ont encore les pieds sur terre, mais les soi-disant plus importants.En fait, la plupart des grosses structures n'ont qu'une raison d'exister : permettre de faire vivre un petit groupe de privilégiés sur le dos des adhérents. La justice, si prompte à se saisir des dossiers concernant les hommes politiques, osera-t-elle un jour s'attaquer au monstre de pots de vin, abus de biens sociaux et emplois fictifs que représentent les grosses structures syndicales ? A moins bien sûr que les syndicats de magistrats relevant de ces mêmes structures n'y tiennent pas vraiment : s'attaquer à l'une d'entre elles c'est ouvrir la boîte de Pandore... Adieux les petits avantages ! S'attaquer à un parti politique ne représente pas les mêmes risques, au contraire : un secrétaire général ou un trésorier condamné et voilà deux places à prendre… tout le monde s'y retrouve !
J'ai bien une solution... Autoritaire, certes, mais efficace. Chaque salarié devrait obligatoirement adhérer à un syndicat de son choix. Les accords, quels qu'ils soient, ne seraient applicable qu'aux salariés membres des syndicats signataires. On éviterait peut-être l'aberration de l'année dernière, un syndicat déclenchant des manifestations monstres pour défendre un "droit chèrement acquis"... qu'il avait refusé de signer !
Disons-le franchement... - Page 79
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Coup de sang matinal
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Privatiser pour assurer un vrai service public ?
Soyons clair : service public, fonction publique, entreprise publique... sont des notions non seulement différentes mais (souvent) contradictoires.
La confusion est volontairement entretenu par certaines organisations : il suffit que soit annoncée la fermeture d'un bureau de poste ou du bureau local de telle ou telle administration pour qu'aussitot se manifestent les chantres de la défense du soi-disant service public. Soi-disant, car souvent à y regardrer de près, le seul aspect public de ces services est leur financement !
Faudrait quand même pas confondre service public et service du public ! Avez-vous déjà vu beaucoup d'administrations ouvertes aux heures aux quelles les usagers sont disponibles ?
Dans le cas de La Poste, les syndicats dénoncent régulièrement la fermeture des petits bureaux non rentables. Pourtant, en transférant cette activité aux débits de tabac, non seulement cela permet d'assurer un revenu complémentaire à ces derniers, mais les "usagers" devenus clients bénéficient de plages horaires plus larges.
La fonction publique (ou assimilés) n'a de compte à rendre à personne. Les entreprises privées ont une obligation de résultat : si la qualité de service n'est pas assurée, le client s'adressera à la concurrence. Alors, qui est le plus à-même d'assurer un vrai service public ? -
Le paradoxe français
Pays étrange que la France :
Quand les fonctionnaires sont en grève et donc ne travaillent pas, on appelle cela une journée d’action !
Quand seulement 40% des électeurs vont voter, les journalistes parlent (à juste titre) d’une faible participation, mais quand 10% des étudiants sont dans la rue, ils évoquent une forte mobilisation !
Sur le même sujets, les 10% d’étudiants manifestants ont droit à tous les égards de la presse. Personne ne parle de la grande majorité, sinon favorable du moins pas hostile au texte. Pas plus qu’on ne parle des nombreuses dérives constatées un peu partout (comme cet exemple que j’ai déjà eu l’occasion de relater d’un professeur de collège emmenant ses élèves mineurs participer à une manifestation sans que les parents n’en soient informés !)
Et que dire des mesures adoptées dans de nombreux pays et qui, lorsqu’elle sont proposées en France, se voient rejetées a priori ? Il n’y a qu’en France qu’on pouvait voir des motards manifester contre l’allumage des feux de voiture en plein jour au prétexte que cela nuirait à la sécurité. Faut-il rappeler que cette mesure existe depuis des années dans les pays nordiques ?
Ou encore la Constitution Européenne, jugée “anti-sociale“ alors qu’elle a été approuvée par la Confédération Européenne des Syndicats représentant 76 confédérations européennes et plus de 60 millions d’adhérents ainsi que par l’ensemble des partis socialistes européens !
Cela s’explique-t-il par le nombrilisme, voire l’égoïsme, qui nous caractérise ? Car la réputation de râleur jamais satisfait du Français à l’étranger n’est vraiment pas usurpée. Seul son petit univers l’intéresse, ce qui se passe au tour de lui au mieux l’indiffère, au pire l’exaspère.
Le Français ne s’est jamais remis de la Révolution : il n’a jamais pu accepter l’abolition des privilèges. Enfin, ceux des autres si, cela lui semble normal… mais les siens, pas touche ! D’ailleurs, ce ne sont pas de privilèges quand il est concerné : on appelle alors ces avantages des acquis sociaux. Acquis dont il saura, d’une voix vibrante, vous raconter comment ils ont été chèrement conquis…
J’allais oublier, dans la même veine, ces mouvements qui nous servent du Zola à l’approche de chaque élection. “Travailleuses, travailleurs…“, l’anachronique Arlette débarque alors de sa planète, jetant un œil affolé sur le monde qui l’entoure, semblant découvrir avec effarement une société sortie tout droit du XIXème siècle, faite de méchants patrons et de bons ouvriers… avant de replonger dans sa naphtaline jusqu’à la prochaine campagne.
Ne serait-ce pas cela en définitive, la France d’aujourd’hui : un amalgame de micro-sociétés vivant repliées sur elles-mêmes, chacune contemplant l’autre comme une bête étrange.