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Disons-le franchement... - Page 7

  • Mariage : vacuité des arguments!

    Le débat sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe change d'hémicycle, les arguments restent les mêmes !

    Et je n'arrive toujours pas à comprendre le revirement à 180° des élus UMP. Dans leurs interventions, ils réclament encore un grand débat, débat qu'ils ont toujours refusé jusqu'à présent. Ce n'est pourtant pas faute de les avoir invité, mais à chaque fois ils avaient d'excellentes raisons de ne pas être présents… du moins ceux qui avaient la courtoisie de répondre !

    Ils affirment, la main sur le cœur être prêts à voter en faveur d'un pacte d'union civil, ce même pacte que, hier encore, ils rejetaient massivement ! Faut-il rappeler que ce pacte faisait partie du programme de Nicola Sarkozy en 2007 ? Outre un problème de constitutionnalité, il n'avait pu être déposé parce qu'il allait droit au rejet.

    Tous cela relève donc de la posture politicienne la plus basse. Et, puisqu'un sénateur s'est cru obligé de vérifier le sens du mot ringard dans le dictionnaire, je l'invite, ainsi que ses collègues qui se réfèrent à la mobilisation des "anti", à regarder la définition d'ochlocratie que nombre d'entre eux semble confondre avec démocratie !

  • Référendum pour une nouvelle collectivité.

    Ce dimanche, les Alsaciens sont invités à se prononcer pour ou contre la création d'une nouvelle collectivité, le Conseil d'Alsace.

    De quoi s'agit-il ? Du regroupement des trois collectivités existantes (Conseil régional d'Alsace, Conseil général du Bas-Rhin et Conseil général du Haut-Rhin) en une seule héritant de l'ensemble de leurs compétences. La nouvelle assemblée aura son siège à Strasbourg, l'exécutif sera installé à Colmar. Les différents organismes dépendant des collectivités actuelles réuniront leurs forces.
    En-dehors de tout aspect partisan, que l'on soit pour ou contre, et pour ne prendre qu'un exemple, le tourisme, il est facile de comprendre l'intérêt de regrouper les associations départementales et le comité régional : il y a aujourd'hui trois communication distinctes (regardez ce qui se fait pour Noël !) donc trois budgets qui, souvent, portent sur les mêmes sujets. Après, à chacun de se déterminer en fonction de ses convictions.

    Il faut cependant souligner que la campagne a souvent porté sur des sujets complètement étranger à cette fusion, notamment le maintien de la préfecture de Colmar ! Sur ce point, on ne peut que s'étonner que certains élus n'aient pas jugé utile de bien restituer les enjeux : le débat porte sur les collectivités locales, non sur la présence de l'Etat. Depuis la loi de décentralisation du 2 mars 1982, les deux sont parfaitement différenciés.
    Le préfet est le représentant de l'Etat, il est nommé en Conseil des Ministres. pour reprendre une définition officielle, il est le "dépositaire de l’autorité de l’État dans le département". Il demeure responsable de l’ordre public : il détient des pouvoirs de police qui font de lui une "autorité de police administrative". Il est le représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de développement et d’aménagement du territoire à l’échelle du département. Sa seule intervention sur les actions de la collectivité départementale consiste en une vérification de la légalité des actes.
    Rien dans la réforme soumise au suffrage des Alsaciens ne vient contredire ou changer quoi que ce soit dans ce domaine.

    Le choix est donc simple, regroupement ou statu quo.

    A chacun d'apprécier en son âme et conscience.

  • Quand la presse n'assume pas ses erreurs !

    Tout a commencé par une intervention de Kader Arif, ministre délégué aux Anciens combattants, lors de la séance de jeudi matin à l’Assemblée Nationale consacrée à la proposition de loi sur l’élargissement des conditions d’attribution de la carte du combattant aux anciens combattants de la guerre d’Algérie :
    « Monsieur le président, avec la prudence d’usage, je viens de recevoir l’information - à confirmer, mais il semblerait qu’elle le soit - que nos otages au Cameroun ont été libérés. » (Le compte rendu de l’Assemblée precise : Applaudissements sur tous les bancs).
    Le même, quelques minutes plus tard :
    « Monsieur le président, je m’étais exprimé tout à l’heure sur la libération des otages avec beaucoup de prudence – cela s’imposait pour une information parue par voie de presse. Il n’y a pas pour le moment, je veux le préciser, de confirmation officielle. S’il y avait des informations, elles seraient transmises dans la journée de manière officielle et non pas seulement par ce qui est rapporté dans les médias ce matin. »

    Rejeter la faute de ce “cafouillage” sur le seul ministre me semble pour le moins exagéré. Tout comme le reproche qui lui est fait de ne pas avoir vérifié l’information. Il s’adressait à la seule représentation nationale, en prenant les précautions qui s’imposaient et les quelques minutes qui ont séparé ses deux déclarations auraient à peine suffisantes pour permettre aux médias de vérifier de leur coté. Car, si l’on y réfléchi bien, la faute n’en incombe-t-elle pas avant tout aux médias ?

    C’est l’AFP qui est à l’origine de la dépêche transmise au ministre : l’agence a-t-elle fait son travail ? Certainement pas !
    Les médias ont-ils repris les propos du ministre ou la dépêche d’agence ? Tout semble indiquer que c’est la dépêche qui a tout déclenché : au moment de l’annonce ministérielle, certains (et non des moindres) avaient déjà modifié leur une ! Et comme (trop) souvent, la course à l’audience fait que l’étape de la vérification est sciemment oubliée !

    Alors, certes le ministre délégué aux Anciens combattants a réagi un peu vite (trop vite), mais il a tout aussi rapidement corrigé son erreur. De là à en faire le bouc émissaire pour occulter les manquements à la plus élémentaires des règles journalistiques par la presse (qui, rappelons-le encore une fois, ne s’est pas basée sur ses déclarations mais bien sur la dépêche de l’AFP), il y à une (grande) marge !